Fin décembre, les plasmas réalisés dans WEST ont permis d’effectuer la première expérience de fusion d’un monobloc en tungstène activement refroidi similaire à ceux qui composeront le divertor d’ITER.

Les conséquences de la fusion du tungstène sur la durée de vie du divertor et sur le fonctionnement du plasma sont des questions hautement prioritaires pour ITER. Deux sessions expérimentales soutenues par EUROfusion ont permis de réaliser sur WEST la première expérience de fusion de tungstène sur des composants activement refroidis de type ITER.
Une rainure de 30 mm de long (direction toroïdale) et 2 mm de profondeur, a été usinée dans l’un des monoblocs activement refroidis afin d’exposer le bord d’attaque du monobloc suivant à un flux thermique extrêmement intense. Les plasmas réalisés dans WEST le 22.12.2020 ont permis d’atteindre le point de fusion pendant un temps prolongé (environ 2 secondes) ce qui permet d’obtenir une fusion en profondeur. La température de fusion (3400 ° C) a été surveillée par un diagnostic infrarouge à très haute résolution spatiale (0,1 mm / pixel). L’inspection visuelle in-situ réalisée avec le robot AIA (Articulated Inspection Arm) a confirmé la fusion sur plusieurs millimètres dans le sens poloïdal.
